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Comment affirmer son autorité parentale sans crier ?

  • dianafenechcontact
  • 24 mars
  • 5 min de lecture

parents qui rassurent leur fils en colere


Être parent est une aventure humaine aussi enrichissante que déstabilisante. Confronter ses propres limites, faire preuve de patience, incarner un modèle, éduquer sans dominer… autant de défis du quotidien auxquels les parents sont confrontés. Dans ce contexte, l’affirmation de l’autorité parentale est souvent un sujet sensible. Beaucoup de parents ont tendance à hausser la voix, pensant que le volume est synonyme d’efficacité. Pourtant, il est tout à fait possible d’affirmer son autorité sans crier.

Cet article propose d’explorer diverses astuces pour installer une autorité parentale calme, bienveillante mais ferme. Puis, nous approfondirons le rôle de la sophrologie dans la gestion des émotions, la canalisation des impulsions et la transmission de ces outils aux enfants.



Partie 1 : Comprendre l’autorité parentale


1.1 Qu’est-ce que l’autorité parentale ?


L’autorité parentale ne consiste pas à dominer ou à imposer une volonté par la peur. Elle est un cadre structurant et sécurisant qui permet à l’enfant de se développer harmonieusement. Elle implique la mise en place de règles claires, de repères constants, et une posture d’écoute active. L’enfant, en percevant cette cohérence et cette bienveillance, construit sa propre sécurité intérieure et apprend les limites de manière constructive.


1.2 Pourquoi crie-t-on ?


Les cris sont souvent l’expression d’une surcharge émotionnelle chez le parent. Ils surviennent lorsque les ressources internes sont épuisées, que la fatigue, le stress, ou le sentiment d’impuissance prennent le dessus. Ce comportement peut aussi résulter de modèles éducatifs intériorisés depuis l’enfance. Pourtant, crier est rarement efficace à long terme : cela génère peur, anxiété, repli ou opposition chez l’enfant.



Partie 2 : Comment affirmer son autorité sans crier?


2.1 Créer un cadre clair et cohérent


  • Définir les règles de manière précise : "On se lave les mains avant de passer à table" au lieu de "Sois propre". Une règle doit être concrète et applicable.


  • Expliquer les raisons des règles : Par exemple, "Nous mettons nos chaussures à l’entrée pour éviter de salir la maison". Cela favorise l’adhésion et développe le sens critique.


  • S’assurer que les deux parents sont alignés : Une règle n’est efficace que si elle est appliquée avec constance par les deux figures parentales. Une réunion hebdomadaire parentale peut aider à ajuster les règles ensemble.


2.2 Communiquer efficacement


  • Utiliser le "je" au lieu du "tu" accusateur : Dire "Je me sens dépassé quand tu cries" est plus responsabilisant que "Tu es insupportable".


  • Poser des limites avec douceur mais fermeté : Dire calmement "Je comprends que tu sois fâché, mais il n’est pas permis de taper" permet d’accueillir l’émotion tout en rappelant la limite.


  • Favoriser le dialogue et l’écoute active : Se mettre à hauteur d’enfant, reformuler ses propos pour s’assurer de sa compréhension, valider ses émotions ("Tu es en colère, c’est normal, tu voulais encore jouer.").


2.3 Comment prendre du recul?


  • Identifier ses propres émotions : Se demander "Qu’est-ce que je ressens maintenant ?" permet de ne pas réagir sous l’emprise de l’impulsion.


  • Développer l’auto-empathie : Se parler avec bienveillance : "Je fais de mon mieux, même si ce n’est pas parfait."


  • Prendre une pause avant de réagir : Sortir de la pièce quelques instants, boire un verre d’eau, respirer profondément. Cela évite l’escalade émotionnelle.


2.4 Utiliser des outils concrets


  • Le time-out pour soi : S’accorder quelques minutes pour se recentrer : "Maman va respirer 3 minutes, je reviens tout de suite."


  • Les routines rassurantes : Des rituels du matin, du coucher, ou pour les devoirs. Ils réduisent les sources de conflit.


  • Les pictogrammes et outils visuels : Un tableau des tâches ou des émotions peut aider les jeunes enfants à mieux se repérer.


    fillette de dos qui dessine

2.5 Travailler sur ses croyances


  • Déconstruire les idées reçues : Par exemple, croire que l’obéissance immédiate est une preuve de bon parent peut générer de la pression inutile.


  • Adopter une posture de guide : Le parent n’est pas un chef d’armée mais un accompagnateur vers l’autonomie. Cela implique plus d’écoute et de dialogue que de contrôle.



Partie 3 : La sophrologie, un allié précieux pour les parents


3.1 Qu’est-ce que la sophrologie ?


La sophrologie est une méthode psycho-corporelle développée par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo. Elle allie des techniques de respiration, de relaxation musculaire, de concentration et de visualisation positive pour favoriser l’équilibre entre le corps et l’esprit. Elle peut être pratiquée en séances guidées ou en autonomie.


3.2 Comment la sophrologie aide les parents ?


3.2.1 Gérer sa colère et ses impulsions


  • Exercice de respiration abdominale : Inspirer profondément par le nez, gonfler le ventre, expirer lentement par la bouche en vidant l’air et en imaginant que l’on relâche la colère. Répéter 3 à 5 fois.


  • Relaxation dynamique : Bouger bras et jambes en rythme tout en respirant, puis relâcher brusquement pour libérer la tension.


  • Visualisation d’un lieu ressource : Fermer les yeux, imaginer un endroit paisible (plage, forêt…), ressentir la sérénité du lieu et y revenir mentalement en cas de stress.


3.2.2 Renforcer la confiance en soi parentale


  • Ancrage dans les réussites passées : Revivre mentalement un moment où l’on a su gérer une situation difficile. Ressentir les sensations de compétence.


  • Affirmations positives : Se répéter chaque matin : "Je suis un parent aimant et capable."


  • Exercice du miroir : Se regarder dans un miroir, se sourire, et se féliciter d’un petit succès éducatif du jour.


3.2.3 Créer un espace de régulation


  • Rituels sophrologiques : Par exemple, 5 minutes chaque matin pour respirer profondément et visualiser la journée sereinement.


  • Préparation mentale avant des moments sensibles : Avant les devoirs ou une sortie d’école, se recentrer en respirant profondément et en visualisant une interaction calme.



Partie 4 : Comment transmettre la sophrologie aux enfants?


4.1 Les bénéfices pour les enfants


  • Ils apprennent à reconnaître et nommer leurs émotions : cela leur permet de ne pas être submergés.


  • La pratique régulière améliore leur concentration, leur sommeil et leur capacité à se calmer seuls.


  • Elle renforce leur confiance en eux en leur offrant des outils concrets pour gérer les situations stressantes.


4.2 Exercices simples à faire en famille


4.2.1 La respiration magique


Objectif : calmer la colère ou l’agitation.

L’enfant inspire profondément et souffle fort en imaginant qu’il éteint une bougie ou qu’il fait s’envoler un nuage de colère.


4.2.2 Le coffre à émotions


Objectif : Libérer les tensions, prendre du recul sur ce qu’il ressent.

L’enfant écrit ou dessine ses émotions sur une feuille de papier et les range dans une boîte qu'il aura lui même décorée préalablement.


4.2.3 Le nuage des émotions


Objectif : libérer une émotion négative.

L’enfant ferme les yeux, imagine un nuage au-dessus de sa tête, y dépose sa peur ou sa tristesse, puis le regarde s’envoler dans le ciel.


4.2.4 Le scan corporel ludique


Objectif : prendre conscience de son corps.

L’enfant est guidé pour ressentir chaque partie de son corps, comme s’il était un explorateur découvrant s’il y a des tensions (ventre ballon, jambes lourdes, etc.).


4.2.5 L’énergie apaisante des mains


mère et fille qui se frottent les mains

Objectif : se recentrer, créer une sensation de calme et de chaleur intérieure.

  1. Demander à l’enfant de frotter ses mains l’une contre l’autre doucement pendant quelques secondes, jusqu’à ce qu’il sente une chaleur apparaître.

  2. Lui dire de fermer les yeux et de poser ses mains chaudes sur une partie de son corps (le front, la poitrine, le ventre).

  3. À chaque pose des mains, inviter l’enfant à imaginer qu’il envoie de l’amour ou du calme dans cette zone, comme une lumière douce qui se diffuse.

  4. Répéter sur plusieurs parties du corps (tête, cœur, ventre, jambes...).


4.2.6 Le rituel du soir


Objectif : favoriser l’endormissement et clôturer positivement la journée.

Chaque soir, l’enfant peut dire 3 choses qu’il a aimées dans sa journée, puis imaginer une bulle douce et lumineuse l’enveloppant pour la nuit.


Conclusion


Affirmer son autorité parentale sans crier n’est pas une utopie. Cela demande un travail sur soi, de la cohérence et surtout des outils adaptés. La sophrologie, par son approche globale et accessible, offre une voie douce et puissante pour transformer sa posture de parent. En intégrant ces pratiques au quotidien, non seulement les parents gagnent en sérénité, mais ils transmettent à leurs enfants des clés essentielles pour grandir en conscience et en confiance.


N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions.


 
 
 

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Diana Fenech

Sophrologue certifiée au titre RNCP

Tous droits reservés- Siret 922 266 077 000 10

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